Né quelques mois après le premier alunissage, mais je ne m’en vante guère car c’est probablement un pur hasard, rien ne semblait me disposer à devenir un jour développeur.
Au terme d’une scolarité plutôt chaotique (au cours de laquelle on a successivement perçu chez moi une aptitude particulière pour le secrétariat, puis des prédispositions évidentes pour le commerce, avant que l’on ne décrète que j’étais indubitablement appelé à une prometteuse carrière dans la gestion), le lycée et moi nous sommes quittés – lui soulagé, moi bac pro compta en poche.
Après de nombreux et divers petits boulots – pour la plupart sans rapport aucun avec cette honorable discipline qui consiste à faire en sorte que les comptes soient justes – exercés concomitamment à des études universitaires en sciences humaines, aussi passionnantes que pauvres en débouchés professionnels, j’ai suivi une formation atypique qui mêlait, entre autres, les modèles statistiques des sciences sociales et… l’informatique.
C’est à cette occasion que j’ai – vraiment – découvert la programmation, mon expérience en la matière consistant jusqu’alors à des tentatives plus ou moins heureuses de modifications de sauvegardes, en vue d’obtenir supers-pouvoirs ou autre objet magique, au seul prix d’une simple permutation hexadécimale.
C’est dans le cadre de cette formation que j’ai acquis les bases du développement web et c’est ainsi que, fraîchement diplômé, j’ai intégré une société de services informatiques monégasque au sein de laquelle j’ai eu en charge la création et la maintenance d’un large éventail de sites, couvrants différents domaines, avec en prime l’opportunité de m’adonner parfois, au gré des projets, à la photographie et au traitement numérique d’image.
Devenu multitâches par nécessité, j’ai également eu la chance d’avoir la malchance d’être confronté, au fil des ans, à une panoplie de problématiques plus ou moins proches de mon domaine de prédilection et à accomplir des tâches, d’abord par obligation, ensuite par goût, pour lesquelles je n’avais a priori aucune aptitude particulière. C’est ainsi que j’ai pu me frotter sur le tas à des domaines connexes – notamment à la création graphique, à la programmation d’applications et autres interfaces d’interconnexion, à l’univers enchanteur de la gestion des bases de données…
Tantôt nommé chef de projet, ou promu référent technique, ces années passées au sein d’une manière d’agence tous risques numérique m’ont permis de développer un sens aigu pour l’acclimatation aux situations en tout genre.
Courant 2020, de légères perturbations dans l’ordre sanitaire mondial, possiblement associées à une longue succession de décisions managériales erratiques, ont fini par avoir raison de la société qui s’était adjoint mes services deux décennies plus tôt. Ceci ne se fit toutefois pas sans que mon excellent et très linuxien collègue de l’époque et moi même aillons la chance, quelques temps auparavant, d’accueillir deux années durant dans nos locaux un certain Alexandre, avec qui nous avions notamment en commun de solides capacités d’adaptation, un penchant inné pour la débrouillardise et une pugnacité à toute épreuve dans la recherche et la mise en œuvre de solutions à la fois efficaces et élégantes.
Aussi quand Alexandre, entre temps parti pour d’autres aventures, m’a proposé en avril 2022 d’échanger autour d’un bon plat de pâtes sur la possibilité de rejoindre MAJ, afin de renforcer son équipe de concepteurs intrépides, j’ai sauté sur l’occasion et ma bicyclette vers ce rendez-vous qui allait changer radicalement nos vies (si, si…).
Pastafarien convaincu, curieux de tout, j’ai la chance de ne jamais connaître l’ennui, et suis perpétuellement à la recherche de réponses à des questions que je redoute parfois d’être le seul à me poser. C’en était une.
J’aime par dessus tout le cinéma de Nolan, les point and click des années 90, m’essayer à la pratique de tout instrument de musique qui croise ma route – et ce malgré la systématique et véhémente réprobation de mon entourage –, ne pas avoir à parler en public, le bruit de la pluie, et prendre des photos dans les miroirs des ascenseurs dont les cabines sont dotées de lumières rouges.
Et encore au-dessus du dessus tout, concevoir et chouchouter avec passion des sites web uniques, agréables et fonctionnels, qui rendent fiers leurs instigateurs, et ravissent les visiteurs.